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Tome 2 : Histoire d'une famille française, la Seconde Guerre mondiale

Le tome 2 de la saga "Histoire d'une famille française" est consacré à la période où Michel Coursault est en poste dans la minuscule concession de Shameen, au cœur de Canton. On le suit entre 1938 et 1939 pour découvrir les derniers instants des canonnières de Chine. Le témoignage de Michel Coursault sur la prise de Canton, ainsi que ses photos, en font un ouvrage unique. On découvre aussi comment l’Europe plonge dans la guerre, les craintes qu’elle procure et une drôle de guerre qui n’annonce rien de bon. Michel tombe aussi sous le charme de Hong-Kong, une installation éphémère avant un départ pour Saïgon. Mais ça, c’est une autre histoire.

Genèse du projet

Michel Coursault est né le 18 août 1916 à Ligueil en Touraine, fils de René-Augustin, médecin mobilisé sur le front de 14, et de Marcelle de la Lande. Cadet d’une fratrie de quatre, son enfance est marquée par la perte prématurée d’un père aimé et les sacrifices d’une mère entièrement dévouée à l’éducation de ses deux filles et deux garçons.

Marié en 1941 à Suzanne Lafeuillade de Guérin, rencontrée à Saïgon, ils ont ensemble 6 enfants et 23 petits-enfants. Michel devient officier de marine, sa carrière culminant à la tête de l’escadre de la Méditerranée en tant que contre-amiral, dans les années 70.

Il quitte les siens en 1985, emporté par un cancer. J’avais alors dix ans et je me souviens avoir pleuré une longue nuit la mort de mon grand-père. Ma grand-mère, notre mamie, le rejoint en 2015 et avec elle se ferme une page de notre histoire. Du moins partiellement…

Généalogiste amateur, mon intérêt pour l’histoire a toujours été vif. J’hérite ainsi des archives de la famille, soit un lot important d’une trentaine de cartons, remplis de documents et de correspondance sur nos aïeux. Quelques années passent et nos récents confinements me donnent le temps nécessaire pour inventorier ce précieux trésor.

La découverte du journal de campagne de Michel Coursault en 1937-1938, à bord de la Jeanne d’Arc, la qualité de ses photos et dessins, et surtout la valeur mémorielle de ses textes, me décident à le partager au plus grand nombre. Par chance, je retrouve aussi sa correspondance familiale lors de ce long périple, le plus long jamais accompli depuis par la Jeanne et son héritière (le porte-hélicoptères), soit en tout 271 jours loin de Brest, son port d’attache.

Le « Tour du Monde de la Jeanne d’Arc en 1937-1938 » est édité en mars 2023. Mais entre-temps, la richesse de ces archives m’a convaincu d’aller plus loin et de construire un projet plus large : donner une suite à ce premier tome et construire une série englobant la période de 1937 à 1947.

Pourquoi 1947 ? Cette saga s’arrête en fait le 5 avril de cette année, date du retour définitif de notre famille en France. Ces dix années d’histoire familiale puisent leur richesse par le fait que nos Indochinois ont entretenus une correspondance suivie avec ceux restés en Métropole, chacun étant curieux d’avoir des nouvelles de l’autre. Ceci est d’autant plus intéressant que les membres de la famille voyagent à travers le Monde : l’Indochine, Singapour, Canton, Hong-Kong, Libreville, les Antilles, les Etats-Unis… et bien d’autres lieux.

Bien que les familles Coursault et Lafeuillade n’aient pas eu de rôles « historiques », leurs métiers et leur position sociale les ont amenés à croiser et rencontrer nombre de militaires, intellectuels et politiques de premier plan. C’est donc aussi un témoignage exclusif sur des personnages tels que le Maréchal Leclerc, le Général Giraud, le Roi Norodom Sihanouk, l’Amiral Jean Decoux…

Le cycle « Histoire d’une famille française pendant la Seconde Guerre Mondiale » est donc un point de vue sur des évènements qui ont marqué le XXème siècle, des lettres écrites dans le vif de l’histoire. Les impressions sont celles du moment, les sentiments sont dits sans le filtre du temps, sans la censure qu’impose l’évolution de la société. Que le lecteur soit donc indulgent envers les miens ; la transcription des lettres étant intégrale, afin de conserver la valeur historique de celles-ci, certaines expressions ou réflexions pourront peut-être parfois heurter. Mais oui, presque tous les Français de juin 1940 ont accueilli Pétain avec soulagement et nul ne peut les juger.

Mon travail de transcription aurait été un peu terne sans des éclaircissements sur les hommes et les femmes rencontrés, les lieux, les anecdotes cités. Je me suis aussi appuyé sur les récits autobiographiques de ceux qui ont côtoyés la famille, pour en tirer quelques extraits ; des « histoires croisées » viennent ainsi compléter cette saga.

Au final, plusieurs années de travail m'ont permis de retranscrire plus de 1000 lettres, accompagnées de centaines de documents et photos, représentant une œuvre en 9 tomes.

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